Plus d'une centaine de manifestants du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) ont pris d’assaut les bureaux de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) pendant l’heure du midi, mardi.
Agence QMI
La majorité d’entre eux sont des chauffeurs d’autobus et des opérateurs de métro. Ils s’inquiètent d’une éventuelle privatisation dans le transport adapté.
Ces individus ont manifesté avec leurs trompettes et leurs pancartes de 11h jusqu’à 13h, a indiqué Frédéric Therrien, président du Syndicat des chauffeurs d’autobus de la STM.
«On est là pour défendre le transport adapté, pour qu’il reste public, a déclaré ce dernier lors de la manifestation. On trouve que c’est important.»
Plus de 500 personnes à Montréal ne peuvent pas se déplacer sans le transport adapté, selon lui.
«Il ne faut pas que ça aille au privé, parce que la différence entre nous et eux, c’est que le privé est là pour faire de l’argent et nous, on est là pour offrir du service à la population», a-t-il estimé.
L’ARTM réagit
«La demande de service en transport adapté augmente en raison du vieillissement de la population et cette tendance va continuer, a affirmé l’ARTM dans un communiqué obtenu par TVA Nouvelles. Il est sain et attendu de revoir certaines façons de faire en cherchant à s’améliorer.»
L’agence de transport collectif a évoqué l’exemple d’un chauffeur de transport adapté qui prend un usager à Montréal pour le déposer à Laval, avant de retourner seul dans la métropole.
Il ne peut toutefois pas servir un usager de Laval situé plus loin pour le ramener à Montréal, même s’il y retourne.
«C’est un exemple de ce que l’on veut pour améliorer la performance, pour que le client en banlieue ait droit au même service que celui à Montréal», a-t-on indiqué.
La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, a rendu publique en novembre dernier une étude sur la performance des sociétés de transport collectif au Québec, ce qui constitue une attaque, selon Frédéric Therrien.
«On voit bien qu’elle veut s’attaquer, encore une fois, à des coupures dans le transport public», a-t-il dit.
Voyez les explications complètes dans la vidéo ci-dessus.
Correctif: l'article précisait dans sa première version qu'il y avait des milliers de manifestants, mais il s'agissait seulement de plus d'une centaine d'entre eux