Le 9 septembre 2025
Remaniement du gouvernement Legault
Guilbault passe aux Affaires municipales, Drainville à l’Environnement
PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE
L’actuelle ministre des Transports, Geneviève Guilbault
Benoit Charette, actuel titulaire de l’Environnement, resterait au Conseil des ministres et aurait donc de nouvelles responsabilités.
Tout indique que plusieurs ministres demeurent en place : Eric Girard aux Finances, Christine Fréchette à l’Économie et l’Énergie, Christian Dubé à la Santé, Jean Boulet au Travail et Mathieu Lacombe à la Culture, par exemple.
Parmi les députés qui accéderont au saint des saints, on compterait Yannick Gagnon, ex-directeur général du Patro de Jonquière, un nouvel élu de la cuvée 2022.
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE
L’actuel ministre de l’Éducation, Bernard Drainville
On ne s’attend pas à une baisse importante du nombre de chaises autour de la table des décisions. L’actuel cabinet de François Legault compte 29 ministres.
Mouvement latéral
Avec son passage des Transports aux Affaires municipales, on peut parler d’un mouvement latéral pour Geneviève Guilbault, qui a été éclaboussée par le scandale SAAQclic comme son prédécesseur aux Transports François Bonnardel. Ce dernier, un fidèle et un vétéran, n’a pas connu le même sort : il a été exclu du nouveau Conseil des ministres en vue, dit-on, de libérer un poste et d’ajouter du sang neuf.
Le ministère des Transports est une grosse machine qui brasse des millions, voire des milliards de dollars en travaux. Celui des Affaires municipales offre également une tribune importante à son patron, qui multiplie les annonces et entretient des liens avec les maires aux quatre coins du Québec. Les deux ministères sont souvent associés – ils ont même déjà été confiés à la même personne dans le passé, à savoir Sylvain Gaudreault, « superministre » de Pauline Marois.
Il était acquis que Mme Guilbault perde les Transports. Son point de chute était nébuleux. Elle aurait demandé de prendre la barre des Affaires municipales avant la démission de la ministre Andrée Laforest qui brigue la mairie de Saguenay. Cette dernière avait pourtant une place réservée autour de la table des décisions, quelques options autres que les Affaires municipales étaient évoquées.
François Legault a donc décidé d’exaucer le souhait de Geneviève Guilbault. Il n’est pas certain qu’elle conserve le titre de vice-première ministre.
Les enjeux du monde municipal seront au cœur de l’actualité cet automne en raison des élections du 2 novembre. Cette conjoncture amènera forcément Mme Guilbault à être au-devant de la scène.
La députée de Louis-Hébert dans la Capitale-Nationale a une relation difficile avec le maire de Québec, Bruno Marchand. Ils ont eu quelques passes d’armes.
Quelques accrochages sont survenus entre le gouvernement Legault et le monde municipal au cours des dernières années, au sujet de l’itinérance et du logement, entre autres.
Lundi, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, qui quittera bientôt son poste, a plaidé pour la nomination du député du coin, Bernard Drainville, comme ministre des Transports, afin de garantir la réalisation du troisième lien. Son arrivée à l’Environnement aura donc de quoi surprendre.
L’ex-chroniqueur est un ardent défenseur du troisième lien, une promesse enterrée puis ressuscitée par le gouvernement. En campagne électorale, il s’en prenait à ceux affirmant qu’un tel projet augmentera les émissions de gaz à effet de serre (GES). « Lâchez-moi avec les GES ! », avait-il tonné, plaidant que l’avenir est à l’auto électrique.